La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a suggéré de ne pas enterrer Yahya Sinwar, chef du Hamas tué à Rafah, mais de faire incinérer son corps. Sa proposition, encore en attente d’examen sécuritaire, intervient alors que Hamas réclame la restitution des dépouilles de Sinwar et de son frère Muhammad.
Miri Regev appelle à la crémation de Sinwar
Lors de la dernière réunion du cabinet politico-sécuritaire israélien, la ministre des Transports, Miri Regev, a indiqué avoir proposé l’incinération du corps de Yahya Sinwar, ancien chef du Hamas dans la bande de Gaza. Regev a justifié sa position en comparant ce geste symbolique au traitement réservé au corps d’Oussama Ben Laden, éliminé par les forces américaines, dont le corps avait été immergé en mer et non incinéré.
Selon ses propres mots, certains « symboles ne devraient pas être restitués » et elle ne souhaiterait « à aucun moment voir Sinwar retourné dans une tombe ».
Le dossier encore à l’étude
Cette proposition est toujours en attente d’examen par les autorités sécuritaires israéliennes. Elle s’inscrit dans un contexte de négociations indirectes en cours entre Israël et le Hamas, où le mouvement islamiste aurait exigé la restitution des corps de Yahya Sinwar et de son frère, Muhammad Sinwar. Cependant, des responsables israéliens ont précisé que les dépouilles des deux dirigeants palestiniens « ne seront pas incluses dans l’accord de cessez-le-feu actuel ». Le corps de Yahya Sinwar aurait été transféré dans un lieu tenu secret après sa mort.
Yahya et Muhammad Sinwar, figures du Hamas
Yahya Sinwar, considéré comme l’un des principaux architectes de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, a été tué par l’armée israélienne le 16 octobre 2024 lors d’une opération à Rafah. Son frère Muhammad, également membre influent du Hamas, a été tué en mai 2025 lors d’un raid aérien israélien. Leur mort et la rétention de leurs corps continuent d’alimenter les tensions politiques et symboliques entre Israël et le Hamas, dans un climat marqué par les difficultés persistantes à parvenir à un cessez-le-feu durable à Gaza.
La proposition controversée de Miri Regev illustre la profondeur de la fracture idéologique et émotionnelle entre Israël et le Hamas. Alors que la guerre de Gaza se poursuit, les décisions sur le sort des dépouilles des dirigeants du mouvement palestinien demeurent hautement politiques et symboliques.
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