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mercredi, novembre 19, 2025

Trump annonce ouvertement un État policier aux États-Unis

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Trump annonce ouvertement un État policier aux États-Unis

Donald Trump annonce son intention d’utiliser l’armée américaine pour intervenir dans les villes sur fond de lutte contre la criminalité et l’immigration. Cette stratégie suscite une vive inquiétude sur les risques d’un État policier aux États-Unis.


Un discours qui marque un tournant

Lors d’une allocution aux troupes américaines en octobre 2025, Donald Trump a déclaré son intention de déployer non seulement la Garde nationale, mais aussi potentiellement l’armée dans les villes américaines afin d’imposer une répression sévère contre la criminalité, l’immigration clandestine et ce qu’il appelle « l’ennemi intérieur ». Il a insisté pour avoir des villes « sûres », quitte à utiliser « plus que la Garde nationale » si nécessaire, sans exiger de preuves contre ceux visés par cette politique. Ce discours a également inclus des attaques contre le président Joe Biden, la contestation des résultats de l’élection de 2020, et des critiques à l’encontre des gouverneurs démocrates qui résistent à cette militarisation.

Des critiques internationales et des risques avérés

L’organisation Human Rights Watch a exprimé des préoccupations majeures concernant le projet de militarisation des villes américaines, soulignant une violation possible de la loi américaine dite Posse Comitatus, qui interdit généralement l’usage de l’armée dans les forces de police au niveau local sans autorisation du Congrès. Ce recours militaire risque d’entraîner des violations massives des droits humains et d’aggraver les tensions sociales.

Par ailleurs, la militarisation engagée par Trump est accompagnée d’une montée des interventions fédérales armées dans des villes comme Portland ou Chicago, où des forces fédérales masquées et lourdement armées opèrent, parfois contre des citoyens et manifestants, ce qui contribue à une polarisation extrême.

Le cadre légal contesté : l’Insurrection Act

Donald Trump a évoqué la possibilité d’invoquer la loi de 1807 dite Insurrection Act, qui autorise en théorie l’usage des forces armées sur le territoire américain en cas d’insurrection ou de défaillance des autorités locales. Cette menace d’invocation est perçue comme une escalade majeure, qui n’a pas été utilisée depuis les émeutes de Los Angeles en 1992, et pourrait aggraver les divisions politiques et sociales.

La Cour Suprême américaine est par ailleurs saisie d’un dossier crucial sur la légalité de déployer des troupes militaires fédérales dans des villes contre la volonté des gouverneurs, ce qui pose une question de contrôle des pouvoirs exécutif et judiciaire dans un contexte démocratique tendu.

Des objectifs politiques sous-jacents

Au-delà de la sécurité publique affichée, cette politique est analysée comme une stratégie visant à intimider les élus démocrates et réduire la participation électorale face aux échéances électorales. Une transformation vers un État policier serait motivée par des ambitions de contrôle social renforcé, avec des implications inquiétantes pour les minorités, les immigrés, et l’équilibre démocratique.


L’annonce de Donald Trump d’une militarisation accrue des villes américaines marque un tournant grave vers une possible dérive autoritaire. La mobilisation des forces armées contre la population civile, au-delà des garde-fous légaux, suscite des inquiétudes profondes tant sur le plan juridique que des droits humains. Ce contexte renforce l’importance d’une vigilance démocratique accrue et d’un débat public constant pour préserver les institutions démocratiques et les libertés fondamentales aux États-Unis.

ALG247.COM

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