Les services secrets américains affirment avoir déjoué une nouvelle tentative d’attentat contre le président Donald Trump ce week-end, alors que le pays est secoué par d’immenses manifestations dénonçant ses dérives autoritaires. L’opposition parle d’une stratégie de victimisation.
Une nouvelle menace neutralisée par les services secrets
Selon des sources du Secret Service américain citées par plusieurs médias de Washington, une opération menée dans la nuit de samedi à dimanche a permis de mettre en échec une tentative d’attentat visant le président Donald Trump. L’agence n’a pas précisé le lieu exact de l’incident, mais a confirmé qu’aucune blessure n’avait été rapportée. L’enquête, pilotée conjointement par le FBI et le Département de la Sécurité intérieure, cherche à déterminer si cette tentative est liée à de précédents épisodes — notamment les attaques déjouées de 2024 ayant impliqué Thomas Matthew Crooks à Butler (Pennsylvanie) et Ryan Wesley Routh en Caroline du Nord.
Les enquêteurs évoquent une « menace interne crédible », et la Maison-Blanche a renforcé la protection présidentielle à la suite de l’incident.
Le climat d’instabilité politique se durcit
Cette annonce intervient dans un contexte de fortes tensions sociales et politiques aux États-Unis. Depuis le début du mois d’octobre, le mouvement « No Kings » rassemble des millions d’Américains dans les rues pour dénoncer ce qu’ils qualifient de dérive autoritaire du président Trump et de ses alliés républicains.
Le week-end dernier, selon les organisateurs, plus de 7 millions de manifestants ont participé à quelque 2 600 rassemblements à travers le pays — de New York à Los Angeles — pour réclamer le respect des institutions démocratiques et la limitation des pouvoirs présidentiels.
Les observateurs notent une radicalisation du discours politique, où partisans et opposants échangent accusations et théories du complot, tandis que les incidents violents se multiplient à la marge des cortèges.
Une récupération politique dénoncée
Pour plusieurs analystes politiques américains interrogés par la presse nationale, l’équipe de communication de Trump aurait cherché à transformer la menace en levier de mobilisation populaire. Dès les premières heures après l’annonce, la campagne présidentielle du président a envoyé un message à ses sympathisants indiquant que « leur chef était sain et sauf » et appelant à l’unité face à « l’ennemi ».
Des précédents existent : après la tentative d’assassinat de juillet 2024, Trump avait immédiatement capitalisé sur l’événement pour renforcer son image de « rescapé du système », déclenchant une vague de dons record en ligne.
L’opposition démocrate, de son côté, accuse la Maison-Blanche d’instrumentaliser ces incidents sécuritaires pour détourner l’attention des contestations massives, sans toutefois remettre en cause la véracité des menaces.
Une violence politique en hausse continue
L’ensemble de ces événements souligne une tendance inquiétante : la montée de la violence politique aux États-Unis. D’après plusieurs think tanks américains spécialisés dans la sécurité intérieure, le pays connaît depuis 2020 une recrudescence des actes violents motivés par des convictions politiques.
Les services de renseignement redoutent que la polarisation extrême et la diffusion rapide de fausses informations sur les réseaux sociaux contribuent à entretenir un climat d’hostilité propice à de nouvelles attaques.
Entre tentatives d’attentat, récupérations politiques et mobilisation citoyenne, l’Amérique de 2025 apparaît plus divisée que jamais. Si le Secret Service continue de contrer les menaces directes, la bataille pour la légitimité démocratique du pouvoir se joue désormais autant dans la rue que dans la sphère numérique.
ALG247.COM avec TF1 Info, Le Monde, Euronews, Rolling Stone, Public Sénat.



