Israël rompt le cessez-le-feu à Gaza : plus de 60 morts dans de nouveaux bombardements
L’armée israélienne a repris dans la nuit ses frappes aériennes sur la bande de Gaza, causant plus de 60 morts selon les autorités locales. Cette offensive rompt le cessez-le-feu conclu il y a peu entre Israël et le Hamas, relançant la crainte d’une nouvelle escalade dans le conflit.
Israël reprend les frappes sur Gaza
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée israélienne a mené une série de bombardements sur plusieurs zones de la bande de Gaza, notamment à Khan Younès et à Gaza-Ville. Selon le ministère de la Santé gazaoui, plus de 60 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées, principalement des civils. Les hôpitaux déjà débordés ont lancé un nouvel appel à l’aide face au manque de moyens et de carburant.
L’armée israélienne a justifié cette reprise d’opérations en affirmant que le Hamas n’aurait pas respecté certains termes du cessez-le-feu, notamment la restitution des corps des otages israéliens. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a accusé le mouvement palestinien de « ne pas avoir coopéré suffisamment » dans le cadre de l’accord conclu sous médiation égyptienne et qatarie.
Le Hamas dénonce une rupture unilatérale
De son côté, le Hamas a dénoncé « une violation flagrante de l’accord » par Israël, affirmant avoir respecté les clauses du cessez-le-feu, notamment la libération des otages vivants selon le calendrier convenu. Le mouvement de la résistance palestinienne assure que les corps des otages toujours portés disparus se trouvent probablement sous les décombres, conséquence des bombardements israéliens précédents. Les autorités locales critiquent également l’interdiction imposée par Israël d’acheminer du matériel lourd pour déblayer les ruines, rendant les recherches extrêmement difficiles.
La communauté internationale toujours aussi impuissante et parfois complice
Plusieurs chancelleries, dont celles de la Turquie, de la Jordanie et de la France, ont condamné la reprise des hostilités et appelé au « retour immédiat au cessez-le-feu ». Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rappelé que « la population de Gaza, déjà largement déplacée et affamée, ne peut supporter davantage de souffrances ». Malgré ces appels, les États-Unis ont réaffirmé leur « soutien au droit d’Israël à se défendre », suscitant de vives critiques dans le monde arabe et auprès de plusieurs ONG internationales.
Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pour l’heure adopté aucune résolution contraignante pour mettre fin à cette nouvelle phase du conflit.
Une situation humanitaire catastrophique
Selon l’UNRWA, plus de 80% de la population gazaouie a été déplacée depuis le début des hostilités, et près de la moitié du territoire est désormais inhabitable. Les infrastructures médicales et humanitaires sont au bord de l’effondrement, tandis que les opérations d’aide restent bloquées par les bombardements et les restrictions imposées aux frontières par les israéliens.
La reprise des frappes israéliennes à Gaza marque un nouvel échec des efforts diplomatiques pour stabiliser la région. Tandis que les civils continuent de payer le prix le plus lourd, la communauté internationale peine à imposer un véritable cadre de trêve durable.
ALG247.COM



