Israël contraint, résistance victorieuse : un accord de cessez-le-feu qui marque le triomphe des exigences palestiniennes
Après plus de deux ans de conflit meurtrier, un accord de cessez-le-feu entre Israël et Hamas, incluant le retrait militaire, la libération des otages et des prisonniers palestiniens, et la reconstruction de Gaza, révèle que la résistance palestinienne a imposé ses lignes rouges. Israël, sous le gouvernement Netanyahu, s’est finalement soumis, non pas par caprice, mais sous la pression des pertes, de l’isolement diplomatique et de l’échec stratégique.
Selon des sources récentes (Reuters, AP News, The Guardian, etc.), Israël et le Hamas ont signé le 9 octobre 2025 un accord historique de cessez-le-feu et d’échange d’otages, sous médiation internationale (États-Unis, Égypte, Qatar, Turquie etc.) qui marque une étape majeure dans le conflit entre les deux parties. AP News+3Reuters+3The Guardian+3
Principaux points de l’accord :
- Retrait par étapes des forces israéliennes de Gaza, avec Israël acceptant de reculer vers une ligne définie qui libère, dans une première phase, certaines parties de l’enclave. The Guardian+2AP News+2
- Libération des otages israéliens détenus à Gaza, vivants ou décédés, en échange de centaines voire de milliers de prisonniers palestiniens détenus en Israël. AP News+2Reuters+2
- Accès humanitaire et aide : acheminement prévu de nourriture, médicaments et matériel médical vers Gaza, pour les populations déplacées, les malades et les blessés. Reuters+1
- Retrait vers une ligne frontalière : les troupes israéliennes reculeront des zones peuplées, réduisant leur présence sur le terrain, conformément aux exigences de la résistance. The Guardian+2AP News+2
- Conditions de mise en vigueur : l’accord sera validé par le gouvernement israélien, avec une première phase à activer dans les 24 heures suivant cette ratification.
Ce que la résistance palestinienne obtient : objectifs atteints
Cette trêve n’est pas simplement une pause des combats, mais l’aboutissement des revendications principales portées depuis longtemps par la résistance :
- Retrait militaire
L’accord prévoit la sortie des forces israéliennes des zones densément peuplées ou proches des lignes de front. C’est ce que la résistance exigeait comme condition pour accepter toute trêve. - Libération des prisonniers palestiniens importants
Israël libérera des centaines voire des milliers de prisonniers palestiniens – un geste de taille. Même s’il existerait des réserves pour certains détenus de haut profil (par exemple, selon The Guardian, certains leaders comme Marwan Barghouti ne seront pas libérés immédiatement) The Guardian. - Fin des bombardements
L’arrêt officiel des frappes, le retrait des troupes des zones de grande densité de population, voire la cessation des opérations offensives majeures, constituent une victoire sur ce front pour la résistance palestinienne. - Reconstruction de Gaza
L’accord ouvre la voie à un déblocage de l’aide humanitaire et à la reconstruction. Cela inclut la remise en état des infrastructures critiques : hôpitaux, écoles, logements détruits, approvisionnement en eau, etc. Ce volet était central aux demandes palestiniennes et humanitaires internationales.
Pourquoi Israël a dû céder : échecs, pressions, isolement
Cet accord ne survient pas malgré la puissance militaire d’Israël, mais parce qu’Israël ne pouvait plus poursuivre sa stratégie actuelle sans subir des coûts politiques, militaires, économiques et diplomatiques insupportables.
Échecs militaires et limites opérationnelles
- Israël n’a pas réussi à éliminer complètement la capacité militaire de la résistance : les infrastructures de commandement et de lancement de roquettes restent partiellement actives après 24 mois de guerre.
- La libération des otages par la force ne s’est pas matérialisée comme espéré — l’accord montre que seuls des échanges négociés sont possibles pour libérer des otages israéliens détenus à Gaza.
Le poids des pertes
- Des pertes humaines parmi les soldats israéliens qui sont énormes (même si le gouvernement israélien ne communique pas sur ce sujet), mais aussi parmi les civils palestiniens. Le bilan du conflit est très lourd pour Gaza : plus de 67 000 Palestiniens tués depuis le début du conflit (selon les sources rapportées) Reuters+2The Guardian+2.
- Des destructions massives d’infrastructures, des déplacements forcés, une crise humanitaire catastrophique.
Isolement diplomatique et baisse du soutien à Israël
- Opinion publique internationale : des manifestations massives dans les capitales européennes, des critiques virulentes quant aux bombardements massifs, à la mortalité civile, et à l’impact humanitaire. AP News
- Soutien extérieur affaibli : certains pays alliés conditionnent leur aide militaire ou la réduisent, d’autres imposent des sanctions ou remettent en question leur politique de coopération avec Israël.
- Accusations judiciaires : des instances internationales, des ONG, des experts en droit humanitaire documentent des violations gravissimes du droit de la guerre, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité de la part de l’armée coloniale israélienne. Ces accusations pèsent de plus en plus sur la légitimité internationale d’Israël.
Une stratégie non rentable
- Les objectifs affichés initialement par le gouvernement Netanyahu (neutraliser Hamas, désarmer Gaza, éliminer ou capturer tous les responsables, poser un contrôle étendu) n’ont pas été atteints.
- Sur le plan domestique, la guerre, la durée du conflit, les coûts humains et financiers, les critiques internes – parmi l’opposition, les citoyens, les réservistes – affaiblissent la position du gouvernement.
Réactions et zones d’ombre
- L’annonce suscite des joies et soulagements parmi des populations civiles: familles d’otages israéliens, déplacés et populations de Gaza, habitants espérant la fin des bombardements. Reuters+1
- Mais des réserves persistent : l’avenir politique de Gaza, la question du désarmement du Hamas, la gouvernance, la durée de l’accord et la capacité à faire respecter pleinement les termes. The Guardian+2Reuters+2
- Certains ministres israéliens d’extrême droite s’opposent à l’accord, voient cela comme une capitulation, mais semblent pour l’heure incapables de faire chuter la coalition. The Guardian+1
La résistance palestinienne impose ses termes
L’accord démontre que la résistance palestinienne, notamment le Hamas, a atteint ses objectifs stratégiques fondamentaux :
- Le retrait significatif militaire israélien,
- La fin des bombardements massifs,
- La libération des prisonniers palestiniens,
- L’ouverture à la reconstruction,
… et ce dans un cadre diplomatique, non en étant écrasée militairement, mais en résistant, en utilisant la médiation internationale, la pression de l’opinion publique, les condamnations, pour peser sur les choix d’Israël.
Israël, en revanche, a dû s’incliner, non pas parce qu’il voulait, mais parce qu’il ne pouvait plus maintenir sa stratégie : ses objectifs initiaux n’étaient pas atteints, le coût humain, matériel, diplomatique était devenu insupportable, et l’isolement le rendait vulnérable à des pressions internationales.
Cet accord entre Israël et la résistance palestinienne ne peut être réduit à une pause dans les hostilités : il représente une victoire politique majeure pour la résistance palestinienne, qui voit ses revendications essentielles entérinées. Israël, pour sa part, s’est retrouvé contraint par les réalités du terrain, les pertes humaines et matérielles, la colère internationale, à accepter ce qu’il avait obstinément rejeté précédemment.
La mise en œuvre de l’accord sera déterminante : le vrai défi est maintenant sa durabilité, son respect, sa traduction en paix réelle, en reconstruction et en justice pour les victimes. Si ces conditions sont réunies, cet épisode pourrait devenir l’un des tournants historiques du conflit israélo-palestinien, celui où la résistance ne fut pas vaincue, mais écoutée — et Israël soumis, non pas par faiblesse, mais par excès de coût à poursuivre un conflit sans fin.
ALG247.COM avec Agences