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mercredi, novembre 19, 2025

Gaza : le Hamas se dit prêt à libérer les otages, Israël et Trump sous pression

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Gaza : le Hamas se dit prêt à libérer les otages, Israël et Trump sous pression

Le mouvement de la résistance palestinienne annonce accepter le principe du plan proposé par Donald Trump pour un cessez-le-feu et la libération des otages. Une décision qui ouvre une nouvelle phase diplomatique, plaçant désormais la balle dans le camp de Benjamin Netanyahou et de son gouvernement.

En annonçant son accord de principe au plan de cessez-le-feu proposé par Donald Trump, le Hamas crée un tournant potentiel dans le conflit. Une décision qui place désormais le gouvernement de Benjamin Netanyahou sous pression, et interroge sur la suite que donnera Washington.

Une annonce inattendue mais calculée

Le Hamas a déclaré ce vendredi 3 octobre être « prêt à libérer tous les otages » israéliens détenus à Gaza, dans le cadre du plan en vingt points élaboré par Donald Trump. Cette déclaration intervient après des semaines de combats intenses et de pressions internationales croissantes pour mettre fin aux hostilités.

Si le mouvement palestinien présente son accord comme une décision stratégique, il a toutefois assorti son annonce de plusieurs réserves. Le communiqué mentionne que la libération des otages devra se faire « selon la formule d’échange » proposée dans le plan, et que des discussions restent nécessaires sur les modalités exactes de ces opérations d’échanges d’otages. Autrement dit, le Hamas accepte le principe mais garde une marge de négociation.

Le plan Trump : une feuille de route ambitieuse

La proposition américaine, soutenue par certains pays arabes, repose sur plusieurs piliers :

  • un cessez-le-feu immédiat,
  • la libération de tous les otages en échange de “prisonniers” palestiniens,
  • un désarmement progressif du Hamas,
  • et la mise en place d’une gouvernance internationale temporaire à Gaza.

Donald Trump a donné au Hamas un délai de trois à quatre jours pour répondre, assorti d’un avertissement clair : en cas de refus, des « conséquences sans précédent » seraient envisagées. L’annonce du Hamas, perçue comme une réponse pragmatique à cette pression, ouvre une fenêtre diplomatique, mais ne garantit pas la mise en œuvre effective du plan.

La position d’Israël : prudence et calcul politique

C’est désormais à Benjamin Netanyahou et à son gouvernement qu’il revient de trancher. Jusqu’ici, Israël s’est montré sceptique vis-à-vis des propositions internationales, exigeant des garanties de sécurité maximales et refusant tout compromis qui renforcerait politiquement le Hamas.

Le Premier ministre israélien se retrouve face à un dilemme :

  • rejeter le plan, au risque d’apparaître comme l’obstacle à une sortie de crise, et se mettre à dos le président américain,
  • ou accepter d’entrer dans des négociations, ce qui pourrait fragiliser sa base politique la plus dure.

Israël n’a pas encore fait connaître sa position officielle, mais l’opinion publique israélienne, très sensible à la question des otages, exerce une pression croissante pour trouver une solution.

Les pays arabes et la communauté internationale

Plusieurs États de la région — notamment l’Égypte, le Qatar et la Turquie — ont joué un rôle de médiation, exhortant le Hamas à accepter le plan. Leur objectif : stabiliser la situation régionale et répondre à l’urgence humanitaire à Gaza.

De son côté, l’ONU a salué « un premier pas positif », tout en rappelant que seule une mise en œuvre concrète permettrait de mesurer la sincérité des engagements. L’Union européenne, elle, insiste sur la nécessité d’un cadre multilatéral pour superviser toute libération d’otages et garantir le respect du cessez-le-feu.

Les enjeux à venir

Cette séquence ouvre une série de questions majeures :

  • Israël acceptera-t-il d’entrer dans le processus en cours ? La balle est désormais dans le camp de Netanyahou.
  • Trump saura-t-il transformer cette avancée en victoire diplomatique réelle ? Sa crédibilité est en jeu : il devra montrer qu’il est capable de contraindre Israël autant que le Hamas.
  • Le Hamas tiendra-t-il sa promesse ? Qu’en est-il de l’épineuse question du désarmement total de la résistance ?
  • Quel rôle pour les médiateurs ? La supervision internationale, probablement assurée par l’ONU et certains États arabes, sera cruciale pour crédibiliser l’accord.

Un tournant fragile

L’annonce du Hamas est perçue par certains comme un geste de bonne volonté, par d’autres comme une manœuvre tactique visant à gagner du temps. Quoi qu’il en soit, elle change la dynamique diplomatique.

Si Israël refuse, le Hamas pourra se présenter comme celui qui a « tendu la main » à la communauté internationale. Si Israël accepte, un processus complexe et fragile s’ouvrira, dont l’issue reste incertaine pour le moment.

Dans tous les cas, les prochains jours seront déterminants. Entre la pression des familles d’otages en Israël, l’urgence humanitaire à Gaza et la volonté de Donald Trump de marquer l’histoire, chaque décision pèsera lourd dans l’avenir du conflit.

ALG247.COM

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