Armée israélienne : « Morpheus », une IA pour empêcher fuites sensibles et preuves de crimes à Gaza
L’armée israélienne déploie « Morpheus », un système d’intelligence artificielle destiné à surveiller les publications des soldats sur les réseaux sociaux. Ce dispositif vise à empêcher la diffusion d’informations sensibles, notamment des preuves des crimes et génocide commis à Gaza, en plus de prévenir les fuites opérationnelles exploitées par la résistance palestinienne.
Contexte et nécessité de la surveillance
Cette initiative fait suite à des révélations selon lesquelles le Hamas a construit un vaste système de renseignement basé sur les réseaux sociaux des soldats, récupérant depuis des années des données critiques sur les forces israéliennes. Plus encore, la surveillance cherche à empêcher que des images ou vidéos montrant des actes de guerre controversés, y compris des crimes à Gaza, soient partagées et exposées au grand public ou à la communauté internationale.
Fonctionnement et portée du système Morpheus
L’IA analyse en temps réel les comptes publics des soldats actifs, estimés à 170 000, scrutant textes, photos et vidéos. Toute publication jugée menaçante pour la sécurité ou compromettante pour l’image de l’armée est automatiquement signalée au soldat pour suppression, avec un suivi possible par un officier en cas de non-retrait.
Phase pilote et déploiement
Testé durant quatre mois sur 45 000 comptes, Morpheus a déjà détecté et fait supprimer des milliers de publications à risque. Le déploiement général est prévu pour décembre 2025, avec une attention particulière portée au respect des cadres juridiques vis-à-vis des réservistes exclus du dispositif, considérés comme civils.
Enjeux stratégiques et implications éthiques
Cette avancée technologique s’inscrit dans la volonté d’Israël de contrôler la dissémination d’informations tant stratégiques que sensibles sur ses opérations, notamment dans un contexte de graves accusations internationales liées aux actions militaires à Gaza. La censure préventive de preuves potentielles de crimes de guerre soulève cependant des questions éthiques majeures concernant la transparence et la liberté d’expression.
En résumé, « Morpheus » illustre une nouvelle étape dans la sécurisation numérique de l’armée israélienne, à la croisée des technologies d’IA, des enjeux militaires et des controverses internationales liées au conflit à Gaza.
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