Trump boycotte le G20 en Afrique du Sud, accusant Pretoria de “persécutions contre les blancs
Donald Trump a annoncé que les États-Unis ne seront pas représentés au sommet du G20 à Johannesburg, dénonçant des violations des droits humains contre les fermiers blancs. Le gouvernement sud-africain conteste fermement ces accusations, exacerbant les tensions diplomatiques entre les deux pays.
Un boycott officiel marqué par des accusations controversées
Le président américain Donald Trump a confirmé que aucun représentant officiel de son administration ne participera au sommet du G20 les 22 et 23 novembre 2025 à Johannesburg. Il a qualifié de « scandale » le fait que la rencontre se tienne en Afrique du Sud, accusant le gouvernement sud-africain de tolérer des violences, assassinats et confiscations illégales de terres visant les fermiers afrikaners blancs, descendants des premiers colons européens. Initialement, le vice-président JD Vance devait représenter les États-Unis, mais il a annulé sa participation en suivant la position de Trump. Ces accusations de persécutions et même de génocide contre cette minorité blanche ne reposent sur aucune preuve factuelle reconnue par des instances indépendantes et sont rejetées avec force par Pretoria.
Réponse ferme de l’Afrique du Sud
Le gouvernement sud-africain, via le président Cyril Ramaphosa et le ministère des Relations internationales et de la Coopération, a démenti catégoriquement ces allégations, les qualifiant de fausses et infondées. Il rappelle que les Blancs en Afrique du Sud continuent de bénéficier d’un niveau de vie nettement supérieur à celui de la majorité noire, trente ans après la fin de l’apartheid. Le pays est engagé depuis plusieurs décennies dans une politique de réconciliation nationale et de promotion de l’égalité. Les accusations de Trump sont perçues comme une méconnaissance profonde de la réalité sud-africaine et une instrumentalisation politique. Le gouvernement souligne son engagement à contribuer positivement aux débats mondiaux sur les questions de solidarité, égalité et durabilité, thèmes centraux du sommet du G20 cette année.
Tensions diplomatiques et implications politiques
Cette décision de boycott est le point culminant de plusieurs mois de tensions entre Washington et Pretoria, dues notamment aux divergences sur la réforme foncière sud-africaine, que Trump critique vigoureusement. En mai 2025, lors d’une rencontre à la Maison Blanche, Trump avait diffusé une vidéo signalée pour des inexactitudes, destinée à étayer ses accusations. Parallèlement, les États-Unis ont modifié leurs politiques d’accueil des réfugiés en priorisant les Sud-Africains blancs, mesure critiquée comme politiquement motivée et déconnectée des réalités migratoires globales. Ce contexte s’inscrit dans une période où le G20 accueille pour la première fois un sommet sur le continent africain, ce qui confère une portée symbolique forte au refus américain. Malgré ce retrait, Trump a annoncé que la prochaine édition du sommet aura lieu en décembre 2026 en Floride, sur son propre domaine, le Trump National Doral.
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