Israël multiplie les frappes à Rafah malgré l’accord de cessez-le-feu
À l’est de la ville-frontière de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, l’armée israélienne mène d’importantes opérations de dynamitage, faisant partie d’une série de violations quotidiennes du cessez-le-feu. Les médiateurs internationaux restent silencieux tandis que la population civile demeure fortement exposée.
La ville de Rafah, située à la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte, est depuis plusieurs mois au cœur d’un dispositif sécuritaire et militaire intensifié. L’armée israélienne (Israel Defense Forces ou IDF) y mène des opérations terrestres et aériennes qui viseraient notamment à démanteler des réseaux de tunnels attribués à Hamas.
Les opérations à l’est de Rafah
Au cours des derniers jours, des informations rapportent que l’armée israélienne a procédé à des séries de dynamitages et de destructions d’infrastructures dans les quartiers à l’est de Rafah. Selon des sources locales citées par la presse arabe, « de puissantes explosions ont été entendues », accompagnées de frappes aériennes et de tirs d’artillerie.
Ces opérations s’inscrivent dans une campagne visant à éliminer les positions qualifiées de « ennemied » par l’IDF : tunnels, points d’appui, infrastructures souterraines. L’armée a reconnu opérer dans la zone pour détruire des tunnels à Rafah et empêcher toute reconstruction de l’appareil militaire de Hamas.
Impacts sur les civils et le front humanitaire
Rafah abrite aujourd’hui un nombre très élevé de déplacés internes, ayant fui des zones bombardées du nord de Gaza. Les opérations à l’est de la ville accroissent l’exposition de ces populations vulnérables. Dans ce contexte, plusieurs organisations humanitaires dénoncent le risque de grandes pertes civiles et le difficile accès à l’aide.
En outre, l’absence de réaction publique notable de la part des médiateurs internationaux — notamment l’United Nations, l’Arab League ou le Qatar et l’Égypte — renforce le sentiment d’un vide diplomatique.
Le rôle et la réponse des médiateurs
L’Égypte et le Qatar, traditionnellement engagés comme médiateurs dans le conflit entre Israël et la résistance à Gaza, restent pour l’instant peu visibles publiquement vis-à-vis de ces récents développements à Rafah. Le silence qui entoure ces « violations quotidiennes » de fait contribue à l’impression d’un affaiblissement du cadre de négociation.
Enjeux stratégiques et violations du cessez-le-feu
Les opérations à l’est de Rafah sont perçues par de nombreux analystes comme des transformations stratégiques : elles visent à créer ou étendre des « zones de sécurité » ou des couloirs militaires – comme le « Morag Corridor », qui divise désormais le sud de la bande de Gaza.
Le silence des médiateurs : quelles conséquences ?
L’absence de sanction ou de réaction visible des médiateurs et des instances internationales face aux opérations de démolition et de bombardement dans une zone densément peuplée ouvre plusieurs perspectives :
- – le manque de dissuasion pour des actions militaires extensives israéliennes dans des zones civiles ;
- – une fragilisation du rôle des médiateurs dans la gestion du conflit ;
- – un risque accru de montée en escalade de la violence, faute de cadre de vérification ou de contrôle effectif du respect du cessez-le-feu.
À l’est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, l’armée israélienne mène d’importantes opérations de destruction d’infrastructures, tunnels et bâtiments, dans un contexte où la population civile demeure piégée entre conflit et déplacement. Le silence des médiateurs internationaux alimente une dynamique d’impunité qui pourrait accentuer la crise humanitaire et compromettre les efforts en faveur de la fin de la souffrance des populations de Gaza. Il apparaît aujourd’hui urgent de renforcer la surveillance internationale et la transparence du processus de trêve afin d’éviter un effondrement total de l’accord de cessez-le-feu et du cadre de protection des civils palestiniens.
ALG247.COM avec Agences



