Réforme du code de la route en Algérie : permis à points, amendes renforcées et sanctions collectives
Nouvelle étape pour la sécurité routière en Algérie : la réforme du code de la route inaugure un dispositif inédit de permis à points, une hausse des amendes et une extension de la responsabilité aux entreprises et auto-écoles. Ces mesures entendent enrayer la mortalité routière et instaurer une culture de rigueur au volant.
Votée dans un contexte d’urgence, la réforme du code de la route algérien ambitionne de renforcer la sécurité et de responsabiliser tous les acteurs. L’objectif est clair : sauver des vies en misant sur des sanctions proportionnées et la prévention.
Révision dictée par l’urgence de la sécurité
Sous l’impulsion du Président de la République, le gouvernement a examiné l’avant-projet de loi visant à juguler le fléau des accidents. L’expert en sécurité routière, Dr Mohamed Kouache, souligne que la priorité ira à la modification des comportements par des campagnes de sensibilisation mais avant tout par le durcissement des sanctions.
Des amendes plus sévères
La réforme prévoit une augmentation notable des amendes pour les infractions les plus accidentogènes, telles que l’excès de vitesse, le non-respect des priorités et la conduite sous influence. L’objectif est de faire de la loi un véritable outil dissuasif, adapté à la gravité des faits.
Sanctions étendues aux entreprises
La nouveauté majeure concerne les sociétés de transport. Les contrôles seront renforcés, et le non-respect des normes de sécurité pourra entraîner le retrait de la licence d’exploitation, une mesure aussi appliquée en cas de faute du chauffeur, d’entretien défaillant ou de recrutement inadéquat.
Un permis à points pour responsabiliser
La mise en place du permis à points vise à lutter contre le « terrorisme routier ». Les comportements à risque seront sanctionnés rapidement, et la perte des points pourra conduire au retrait du permis de conduire. Ce système, jugé plus dissuasif, s’accompagne d’une surveillance accrue sur les axes dangereux.
Formation et infrastructures sous surveillance
Les auto-écoles devront améliorer la formation, notamment des conducteurs professionnels (poids lourds, autobus, véhicules scolaires), sous peine de lourdes sanctions. Les entreprises de construction et d’entretien routier sont également visées : en cas de non-respect des normes de sécurité, leur responsabilité civile et pénale pourra être engagée.
Modernisation du recouvrement des amendes
Par souci d’efficacité, la procédure d’automatisation du recouvrement et le paiement électronique des amendes seront prochainement généralisés, simplifiant les démarches pour les citoyens tout en assurant une meilleure transparence.
La réforme du code de la route, la plus ambitieuse de la dernière décennie, marque une volonté ferme d’en finir avec la récurrence des drames routiers. À travers la rigueur législative, la prévention et la responsabilisation collective, l’Algérie s’engage sur la voie d’une culture routière moderne et plus sûre.
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