Un important réseau international de trafic d’ecstasy reliant les Pays-Bas, la France et l’Algérie a été démantelé début octobre 2025. 88 kilogrammes de drogue ont été saisis lors d’une opération judiciaire coordonnée dans plusieurs pays européens.
Un réseau de trafic bien organisé
Fin 2024, un renseignement de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) a conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille. L’organisation criminelle, implantée à Marseille, importait de la MDMA (ecstasy) principalement depuis les Pays-Bas. Les comprimés étaient ensuite exportés vers l’Algérie pour la revente.
Une logistique sophistiquée
Les enquêteurs ont découvert que la drogue était acheminée par TGV, notamment du train Lille Europe à Aix-TGV, puis dissimulée dans des objets volumineux tels que spas, pergolas et climatiseurs acquis dans des magasins de bricolage. Ces marchandises modifiées étaient ensuite expédiées via le port de Marseille vers l’Algérie.
Financement et blanchiment
Le réseau utilisait un système financier informel « saraf » pour le transfert d’argent. Cette méthode de collecte clandestine facilitait la réinjection des fonds dans le circuit d’approvisionnement, rendant plus difficile la traçabilité financière.
Une opération internationale réussie
Le 13 octobre 2025, les forces de l’ordre françaises, notamment la section de recherches de Marseille et le GIGN d’Orange, ont lancé une opération d’interpellations simultanées. Celles-ci ont aussi eu lieu en Belgique (Mons-Tournai) et en Espagne (Benidorm). Au total, huit suspects ont été mis en examen, avec plusieurs placements en détention provisoire.
Saisies importantes
Lors des perquisitions, 88 kg d’ecstasy ont été saisis, ainsi que 75 000 euros en espèces, 10 000 euros sur des comptes bancaires, un pistolet automatique, huit véhicules et un bien immobilier évalué à 300 000 euros.
Une illustration de la coopération européenne
Cette affaire démontre l’efficacité de la coopération entre les services français et européens dans la lutte contre le trafic international de drogues de synthèse, qui utilise des infrastructures commerciales et logistiques de plus en plus élaborées.
Le démantèlement de ce réseau illustre l’évolution du narcotrafic où les trafiquants exploitent des méthodes sophistiquées et des circuits financiers complexes. Grâce à une collaboration internationale renforcée, les autorités européennes poursuivent leur lutte contre ces réseaux transnationaux qui impactent plusieurs pays.
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