Sept adolescents algériens âgés de 14 à 17 ans ont traversé la Méditerranée sur un bateau volé jusqu’à Ibiza, diffusant leur périple sur TikTok. Face à cet acte inédit, l’Algérie engage les démarches pour leur rapatriement tandis que la justice espagnole étudie leur situation.
Une traversée médiatisée et hors du commun
Le 3 septembre 2025, sept mineurs algériens ont quitté clandestinement les côtes d’Alger à bord d’un bateau de plaisance volé, entamant une traversée maritime de neuf heures vers l’île espagnole d’Ibiza. Âgés de 14 à 17 ans, ils ont documenté et partagé en direct leur périple sur TikTok et Instagram, attirant une attention médiatique considérable tant en Algérie qu’en Espagne. Leur arrivée sur la plage d’en Bossa a marqué un cas inédit dans l’histoire de la migration maritime irrégulière entre les deux pays.
Réactions en Algérie et en Espagne
L’Algérie est profondément émue et préoccupée par cette situation. Elle a exprimé son souhait de rapatrier les mineurs afin de les remettre sous protection familiale et éducative. Le gouvernement algérien a entamé des démarches diplomatiques pour organiser ce retour, annonçant un accord prochain avec Madrid. De son côté, la justice espagnole, conforme à la loi sur la protection des mineurs, considère ces enfants comme vulnérables. Ils sont actuellement pris en charge dans un centre pour mineurs dans les Baléares, et seul un juge peut décider de leur rapatriement, décision qui dépend également de demandes d’autorité parentale déposées par leurs familles.
Une affaire qui interroge la jeunesse algérienne
Ce cas soulève un débat national et international sur les conditions socio-économiques en Algérie, qui poussent certains jeunes à tenter des parcours migratoires dangereux parfois par défi, curiosité ou désespoir. Il met en lumière les failles de la sécurisation des côtes algériennes, ainsi que la complexité des relations bilatérales entre les deux rives de la Méditerranée en matière de migration.
L’affaire des sept mineurs partis d’Algérie vers Ibiza illustre la vulnérabilité des jeunes vis à vis de la migration clandestine et souligne la nécessité d’un renforcement de la coopération entre Alger et Madrid pour gérer ces situations délicates. Le rapatriement prévu est autant une question humanitaire que politique, tenant compte de la protection de l’enfance et des défis sécuritaires.
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